Marechalerie
Curriculum vitae

La contention du poulain en vu des soins orthopediques

Mare with foal

C’est tres beau de parler de l’importance d’une approche précoce aux besoins orthopédiques du poulain, mais gérer ces jeunes, voir très jeunes individus, pour manipuler leurs extrémités demande une approche différente qu’envers les adultes.

Il faut distinguer, le poulain sous la mère, du poulain sevré, voir du yearling.

Les principes communs a tous les poulains sont :

  • Calme; Nous sommes supposés être l’espèce avec le cerveau majeur.
  • Rapidité; - Les enfants, les jeunes ne seront pas les plus patients. Avant de lever un membre, nous devons avoir déjà une idée de ce que nous devons faire et avoir les outils appropriés a portée de main. C’est pour ça que nous devons avoir observé le poulain en mouvement et a l’arrêt ; de face, de derrière, de coté et du haut vers le bas.
  • Travailler dans des espaces réduits ou le poulain a toujours un coté « couvert », soit par la mère, soit par une parois, par exemple un box lumineux avec un sol plat et propre.
  • Approche comportemental; pour ces petits farouches, mais très curieux, toujours sur la limite entre fuite (et défense) et découverte, nous devront devenir un espèce intéressante qui communique avec un langage compréhensible pour eux ; tenez le bras près du corps pour l’approche initial,faites-vous pousser la moustache et soufflez-leur gentiment dans les narines, touchez-les au premier contact derrière le garrot, avec des mouvements de massage, et ne vous effrayez / fâchez pas quand le poulain réciproque avec des mordillements.
  • Contact intime; Les poulains sont , et se sentent, protégés par le troupeau et surtout par le contact avec la mère, et il nous convient d’être toujours en contact physique étroit avec eux, plus grande est la distance, plus grande est la possibilité de mal entendu, d’effrayent et d’accidents.
  • Auxiliaires; Une personne a la tête et une seconde a la queue serait l’idéal. Expliquer a ces personnes ce qu’on demande d’eux, est souvent la partie plus difficile. La personne a la tête doit passer un bras au dessous de l’encolure, en ayant soin d’avoir la trachée avec ses anneaux cartilagineux écrasables, dans le creux du coude et en jouant gentiment avec l’oreille du coté opposé. Cette même personne utilisera sa main libre pour messager le poulain derrière le garrot. Ce dernier détail n’est pas un espèce de geste doux-doux-chichon-chichon, mais basé sur le fait que la stimulation de cette zone, que j’aime appeler « la zone d’approche neutre », descend le rythme cardiaque et la pression artérielle chez le cheval, et empêche la panique.

Quand il y a quelque chose qui effraye le poulain et qu’il bouge ou se débat, les auxiliaires ont une tendance a devenir tendus a leur tour, en oubliant ce geste de grooming, or c’est justement ce massage-la qui calmerait le poulain.
Un deuxième auxiliaire sera place a l’arrière, introduisant la main ouverte sous la queue près de son point d’attache.
Là l’erreur plus fréquente est de tenir la queue fermement, instaurant un cycle, ou le poulain se laisse aller et l’auxiliaire tire encore plus fort de la queue pour tenir debout le poulain, qui essaye de se soustraire en se laissant tomber.
Et bien la main sous la queue sert comme garantie dans le cas ou le poulain se cabre soudainement. Cette éventualité est peut-être le plus grand risque pour la santé du poulain, vu que ci il tombe en arrière en battant la nuque ça pourrait être sa fin.
L’auxiliaire doit empêcher cela en pliant la queue vers le haut au moment que le poulain voudrait se cabrer, pour relâcher immédiatement après la pression, mais non la position.

  • Technique: Pour les poulains le degrés de difficulté progressives sont : lever le postérieur en avant, lever le postérieur en arrière, lever l’antérieur en arrière tenu a une main, lever l’antérieur en arrière entre les jambes du maréchal et finalement, le plus difficile de tout, donner l’antérieur en avant. C’est pour cela qu’il convient de commencer par un postérieur ; pour éviter le reflex spinal nous prenons contact avec la main sur la « zone neutre », et nous glissons la main calmement vers le paturon du postérieur ou nous grattons la peau en poussant le boulet en avant, stimulant le poulain a lever l’extremitée. Au moment que le poulain lève nous prenons le sabot dans la main, et nous introduisons le jarret sous le bras. Il faut éviter de lever le pied soit même, et de prendre le paturon dans la main, ça serait un geste de loup ! Pour un antérieur la technique est similaire, nous pouvons pousser le poulain a charger son poids sur l’autre pied en le poussant gentiment avec l’épaule et nous pouvons nous servir de notre coude pour plier en avant le carpe.

Pour la position plus difficile ; l’antérieur en avant il faut tenir le membre toujours légèrement flexioné, ce qui donne un contrôle majeur en un petit délais quand le poulain se cabre. Les poulains sous la mère : C’est bien d attacher la mère dans un coin du box et d’appuyer le poulain contre, tous les deux seront plus calmes.
Poulains sevrés : La solitude est effrayante ! souvent ça les tranquillise si nous le faisons en présence d’un copain.
Yearlings: Un peut d’avoine dans la mangeoire peut aider. Spécialement avec les yearlings (adolescents !) il peut y avoir de la rébellion voir agressivité, c’est une période de vie ou on défie la hiérarchie, nous pouvons avoir besoin de fermeté ou même de punition. La fermeté peut-être d’aide par l’utilisation judicieuse du chief dans la bouche ( nous ne jouons plus avec l’oreille d’un jeune de 350 kg. !), en lui prenant un plis de la peau du cou dans la main, a éviter le torche nez.
Une éventuelle punition (voix, trait du licol, etc.) a seulement du sens ci nous l’administrons avant que deux secondes passent après l’action que nous voulons punir.
Finalement nous pouvons utiliser la contention pharmacologique. Diazépam (Valium) pour les très petits.
Medetomidine (Domosedan) associée avec Butorfanol (Turbogelsic) pour les plus grands.
Méfiez-vous de la sédation avec Domosedan seul ; si ça fonctionne bien pour les antérieurs, c’est extrêmement dangereux pour les postérieurs.

Hans Castelijns D.V.M. - Certified Farrier