Marechalerie
Curriculum vitae

FRACTURE DE LA IIIème PHALANGE:

PREMISSE: L’auteur se base sur des cas réels de son expérience professionnelle.

Evidement les cas ne sont pas nombreux donc les conclusions qu’il en déduit sont relatives.

CAUSES: Excluant les fractures nommées pathologiques dues à l’affaiblissement du subextrait osseux de la IIIème phalange (ex. raréfaction osseuse) les causes sont toujours traumatiques.

C’est ainsi que l’os du pied d’un postérieur peut se fracturer dans le cas d’une ruade violente contre un objet dur. Un antérieur peut se fracturer a cause d’une force de contusion mal repartie à allure rapide en courbe ou encore dut a la compression-torsion exercé par la IIIème phalange sur l’os du pied dans ces circonstances (voir box cas n° 6 e 7). L’impact sur des pierres ou un terrain dur relier à une grande vitesse peut impliquer autant un postérieur qu’un antérieur. Dans l’un des cas (n°4) la fracture était due au fait que le fer c’était cassé en pointe à la ligne d’arrivée pendant une course de trot.

DIAGNOSTIC: Boiter au IVème degré (soustraction totale ou presque à l’appui) à l’ insurgement imprévu, douleur intense à la palpation avec la pince à sonder et confirmation radiologique.

(Diagnostic différentiel avec abcès subsoleaire).

CLASSIFICATION ET PRONOSTIC: Les fractures de la IIIème phalange peuvent se distinguer en base à l’emplacement , extension, direction, etc.., mais la différence principale est surement parmi les fractures articulaires, c’est à dire celles qui vont jusqu’à l’articulation inter phalangienne distale (triangle-couronne-naviculaire) et celles non articulaires.

La prévoyance d’une récupération fonctionnelle totale (pronostic) est surement plus délicate dans le cas articulaire puisque le cal osseux qui se forme peut causer un échelon ou tout du moins une irrégularité sur la surface en prédisposant à une arthrose permanente.

Même la fracture du processus extenseur ou pyramidale de la IIIème phalange est par définition une fracture de l’os du pied mais cela ne fait pas objet de cet article.

FERRURE: L’intime connexion qu’il existe entre la boite cornienne et la IIIème phalange (voir article du Prof. Budras dans le n°67 de cette revue); c’est-à-dire l’engrenage dermo- cherafileux fait ainsi que nous ayons une espèce de contenance naturelle de la fracture. Cet appareil de suspension de la IIIème phalange est pourtant dynamique et flexible. Si l’élatère du sabot avec ses mouvements de “diastole e sistole” est une qualité pour un pied sain; dans ce cas il représente un facteur négatif parce que l’exubérance du cal osseux qui se forme est en rapport direct avec le degré de mouvement. Pour ainsi dire la ferrure thérapeutique pour la fracture de la IIIème phalange a des objectifs complétement opposés à la ferrure d’un pied normal; on doit éviter le plus possible le mouvement élastique de la boite cornienne. La meilleure méthode consiste

à l’application d’un fer à quatre pinçons, deux devant et deux derrière à l’endroit le plus large du sabot. En outre il est conseillé une insertion à “cœur” qui évite le contact entre la fourchette et le terrain (ou plutôt la litière vu que le patient passera un long séjour dans son box). La fourchette ne doit pas s’appuyer sur l’insertion. (voir photo) Durant la première application le pied lesioné est très douloureux donc il se pourrait qu’une anesthésie locale soit nécessaire (perineurale palmaire ou plantaire). Cela peut s’éviter en parant à chaud (de façon à ce que les pinçons se placent sans devoir trop utiliser le marteau) et en utilisant peut de clous (quatre sont suffisant, ce sont les pinçons qui “tiennent”). En outre la première fois il est préférable de ne pas déferrer et/ou parer le controlatéral.

EVOLUTION: L’inflammation initiale est l’apport sanguin majeur que cela comporte font de façon que même sans mouvement le sabot a une tendance à pousser à un rythme accéléré. Généralement il faut referrer avant 4 ou 5 semaines. A ce moment la douleur a diminuer assez pour permettre de parer les autres pieds; de préférence avant de referrer le pied fracturé. Le fer enlevé (avec soin et sans faire levier entre le sabot et la bande du fer mais en enlevant chaque clou l’un après l’autre avec une tenaille à “dent de souris”) et après avoir paré c’est le moment idéale pour faire une radiographie de contrôle.

Le processus se répétera plusieurs fois et comporte une modification de la boite cornéenne qui devient progressivement plus étroite, mais tant que les Radiogrammes et les symptômes cliniques n’indiquent pas une guérison bien avancée il faut insister sur “le blocage” de tout élatère.

La modification du diamètre transversale du pied dépend beaucoup de la conformation initiale du sabot, étant majeure pour les pieds avec une muraille fine, ample et élastique (iperconique) et mineure pour les pieds à muraille épaisse; ce rétrécissement oblige à modifier le fer à chaque application.

Quand les symptômes indiquent une nette amélioration (environ au bout de 3-4 mois) nous pouvons passer à un fer de “transition” avec deux pinçons latéraux placés sur le point le plus large du sabot et un pinçon en pointe qui évitera que le fer se déplace en arrière pour de cette façon laisser un peu de liberté aux talons. L’insertion à “cœur” peut-être remplacée par une barre droite ou un fer à “œuf”. Lors de la guérison totale de la fracture (Radiogrammes, le cheval ne boite plus) , rarement avant 5-6 mois; commence la longue réhabilitation, tant de la condition physique générale après la longue pause, qu’à l’élargissement du sabot rétrécie. Le sabot peut avoir besoin d’une 8iene de mois avant de récupérer la forme et largeur primitive. Dans cette fase on peut graduellement aider l’expansion du pied en ferrant sans pinçons latéraux, avec peu de clous vers la pointe et avec la face supérieure du fer excentrique ou bien avec de l’exercice modéré sur un terrain mou sans fers.

CONCLUSION: La fracture de la IIIème phalange demande pour sa thérapie une étroite collaboration entre vétérinaire et le maréchal ferrant au-delà de la patience et disponibilité du propriétaire. Avec l’ensemble de ces éléments indispensables, le pronostic est assez favorable même pour les cas plus grave concernant la surface articulaire.

Hans Castelijns D.V.M. - Certified Farrier

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